Saviez-vous que les infirmières se doivent de respecter un code d’éthique professionnel? Selon l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ), celui-ci est un guide pour la pratique quotidienne en milieu de santé, qui sert à protéger les patients (ou le public en général), mais aussi à orienter le rôle d’infirmière dans son travail. Découvrons le code de déontologie infirmier, son importance, son historique, ses principes fondamentaux, ses domaines d’application et ses implications dans sa mise en pratique. Un résumé qui vous aidera à comprendre les ramifications des normes éthiques professionnelles élevées que cultivent ces travailleuses de la santé!
Historique du code de déontologie infirmier
Historiquement, le code de déontologie infirmier s’est souvent arrimé avec l’évolution de la condition féminine dans le monde, comme il s’agit d’un métier principalement féminin. En 1893, Lystra E. Gretter rédigea le serment de Nightingale, en l’honneur de celle qu’elle jugeait être l’emblème du métier.
Plusieurs tentatives chez nos voisins du sud échouèrent quand vint le temps de mettre en place un code de déontologie officiel, jusqu’en 1950 avec l’avènement de celui de la American Nursing Association.
Au Canada, le premier code d’éthique infirmier vit le jour en 1980. On le révisa en 1985 pour y inclure les valeurs fondamentales de la profession, puis en 1991 pour préciser la responsabilité sociale de l’infirmière.
En 1997, on y officialisa les 7 valeurs fondamentales:
· Santé et bien-être
· Choix
· Dignité
· Confidentialité
· Équité
· Responsabilité
· Milieux de travail propices à des soins sécuritaires, compétents et conformes à l’éthique
Code de déontologie des infirmières et infirmiers de l’OIIQ
Dans la province du Québec, aucun code officiel n’existait avant 1976, mais plusieurs associations religieuses, souvent liées à la prodigation des soins infirmiers, proposaient de la documentation encadrant les soins prodigués.
Le code de déontologie des infirmières et infirmiers de l’OIIQ que l’on connaît aujourd’hui vit le jour en 1976. Renouvelé en octobre 2015, il représente une nouvelle mouture du traditionnel code d’éthique professionnelle.
Ce dernier a été mis à jour pour représenter le contexte social ambiant, les nouvelles réalités, les nouveaux outils, besoins et connaissances scientifiques du domaine, mais aussi, par exemple, le droit de prescrire des infirmières.
Principes fondamentaux du code de déontologie infirmier
Le code de déontologie des infirmières comprend certains principes fondamentaux, qui sont en fait des valeurs essentielles à la pratique.
D’abord, nous retrouvons le respect, puis la bienveillance qu’une professionnelle se doit d’accorder à ses patients dans toutes les sphères de son métier. S’en suivent l’intégrité dans l’exercice de ses fonctions, puis la confidentialité qu’elle doit assurer au quotidien. En dernier, nous retrouvons l’autonomie, car une infirmière doit pouvoir réaliser ses tâches de manière indépendante bien qu’elle soit appelée à travailler en équipe.
Comme principes «parapluie», ces notions guident le comportement éthique des infirmières dans la façon qu’elles ont d’interagir avec les gens et d’effectuer leurs tâches et responsabilités.
Domaines d’application du code de déontologie infirmier
Le code de déontologie infirmier guide toutes les actions des infirmières et s’applique à plusieurs sphères où il rend le processus plus clair et transparent, notamment:
· Relation entre le patient et l’infirmier
· Prise de décision éthique au cours des soins
· Confidentialité des informations médicales du patient
· Déroulement des responsabilités professionnelles et des tâches à exécuter
· Collaboration interprofessionnelle avec les pairs et d’autres travailleurs de la santé
Ce faisant, il influence la qualité des soins prodigués et garantit un certain standard pour toute la population, que ce soit dans les zones urbaines ou dans le Grand Nord.
Mise en pratique et implications du code de déontologie infirmier
Évidemment, au cours de toute carrière d’infirmière, surviennent inévitablement certains dilemmes éthiques et cas concrets qui font réfléchir et consulter le code de déontologie.
Exemples de questionnement éthique
Tout est une question de perception et parfois le corps médical peut juger différemment de la nécessité de certaines interventions ou certains soins. Prenons par exemple le respect du droit des patients de suspendre ou de refuser un traitement lorsque celui-ci lui sauverait la vie, comme dans le cas de troubles alimentaires. Ou encore la fin de vie, l’acharnement thérapeutique et le suicide assisté qui pourraient être contraires aux croyances personnelles des infirmières.
D’autres dilemmes éthiques sont constatés lorsqu’il s’agit de questions de religion ou de questions morales. Il faut aussi considérer la pénurie de main-d’œuvre qui entraîne parfois une difficulté à maintenir le niveau de soins, une raison qui est pourtant hors du contrôle de l’infirmière.
Prendre soin des autres vient avec son lot de défis, mais le code de déontologie permet de standardiser le comportement à adopter et agit comme guide dans la résolution de ces problématiques, c’est pourquoi la sensibilisation et la formation continue s’avèrent essentielles pour une pratique éthique.
Conséquences disciplinaires
En complément, des conséquences disciplinaires en cas de non-respect du code sont prévues, engageant la responsabilité civile et professionnelle de l’infirmière au travail. Des instances réglementaires sont prévues pour statuer sur la diligence, la prudence et le respect des normes dans le cas en question, pouvant même entraîner un retrait du droit de pratique de l’infirmière en cas de faute, selon la gravité.
En somme, le code de déontologie infirmier revêt une importance capitale, notamment pour la qualité des soins que son application impacte, mais aussi par les valeurs professionnelles qu’il véhicule. Si vous sentez que ces éléments vous rejoignent et vous aimeriez faire partie de notre équipe, qui met l’éthique au cœur de ses actions, n’hésitez pas à nous envoyer votre CV!